Dépenses « sécurité routière » à coups de milliards, une imposture hors-norme
Au nom de la sécurité routière, l'Etat dépense sans compter. Depuis 2006, c'est 3,3 milliards d'argent publique qui ont été dépensés pour assurer la sécurité des usagers de la route. Si entre 2007 et 2013, une baisse sensible des accidents de la route est à souligner, depuis maintenant plus de six ans, c'est une énorme augmentation du budget de l'Etat qui est observée sans que l'accidentalité sur les routes diminue proportionnellement à l'investissement.
Comme 2019, les dépenses "radars automatiques" 2020 atteignent le montant stratosphérique de 340 millions d'euros. Une hausse de 70 % par rapport à 2016. C'est à partir de 2017 que les dépenses ont littéralement explosé.
Les dépenses pour les radars battent encore des records en 2019
Si le budget 2019 contient de nombreuses restrictions budgétaires, celles-ci ne concernent toujours pas les radars automatiques puisque l'année prochaine, les dépenses qui leurs sont consacrées...
Outre le déploiement massif des nouveaux supers radars MESTA FUSION au coût astronomique de 143 000 euros pièce, c'est la privatisation des contrôles par radars embarqués qui viennent faire augmenter fortement les dépenses. Le coût de cette externalisation se chiffre en moyenne à 120 000 euros par véhicule et par an.
Tout sur le Mesta Fusion 2, le nouveau radar-tourelle bientôt sur les routes françaises - Numerique
Plus résistants, plus efficaces, 400 radars Mesta Fusion 2 seront déployés sur les routes françaises en 2019 pour remplacer les radars actuels, dont les trois quarts ont été dégradés depuis...
Les dépensent explosent mais les recettes augmentent simultanément. Le retour sur investissement est très rapide pour l'Etat. La sécurité routière est donc entrée dans une nouvelle ère. La diminution des accidents de la route n'est plus l'objectif prioritaire pour l'Etat, le profit, dans une posture bassement mercantile est devenue la norme.